Côlon irritable : l’impact de la microkinésithérapie
Une description de l’article » Managing irritable bowel syndrome: The impact of micro-physiotherapy Grosjean D., Benini P., Carayon P, “Managing irritable bowel syndrome: The impact of micro-physiotherapy”, J Complement Integr Med. 2017 Mar 16;14(2). pii: /j/jcim.2017.14.issue-2/jcim-2015-0044/jcim-2015-0044.xml. doi: 10.1515/jcim-2015-0044″ a été publiée dans la revue HEGEL.
HEGEL est une revue scientifique francophone de formation, d’informations, et d’actualités professionnelles médicale.
C‘est une revue médicale indexée à comité de lecture.
URI : http://hdl.handle.net/2042/67612
DOI : https://doi.org/10.4267/2042/67612
Résumé :
Contexte : Le syndrome du colon irritable (SCI) présente une pathologie complexe, une prévalence élevée et un impact important sur la qualité de vie des patients. Comme la thérapie conventionnelle n’apporte souvent que des résultats insatisfaisants, une approche plus holistique peut être souhaitable. L’étude actuelle a évalué l’effet de la microkinésithérapie sur la sévérité des symptômes du SCI.
Méthodes : Dans cette étude en double aveugle, 61 patients récurrents du SCI ont été randomisés pour recevoir deux séances d’un traitement de microkinésithérapie ou d’un traitement simulé de microkinésithérapie. Les critères d’inclusion étaient la présence de ≥1 symptôme SCI de douleurs abdominales, constipation, diarrhée ou ballonnements. Les critères d’exclusion étaient une chirurgie intestinale majeure antérieure et la présence de maladies chroniques. L’âge moyen du patient était de 53,5 ± 15,3 ans. La microkinésithérapie consistait en un examen micro-palpatoire pour identifier les lésions ostéopathiques, suivi d’un micro-massage pour stimuler l’auto-guérison. Le groupe témoin a subi une procédure simulée. La présence et la gravité des symptômes ont été évaluées lors du suivi par un même gastro-entérologue au départ de l’étude et 1 mois après les séances. Résultats : Deux patients n’ont pas terminé l’étude. Il y a une différence significative entre le pourcentage de patients qui s’est amélioré après la première séance, à 74 % pour le groupe de microkinésithérapie et à 38 % pour le groupe placebo (p = 0,005). Après la deuxième séance, l’amélioration initiale a été maintenue dans les deux groupes, bien que sans plus de gains, et les différences entre les groupes d’étude sont demeurées significatives (p = 0,007).
Conclusions : La microkinésithérapie améliore considérablement les symptômes du SCI et devrait être explorée plus avant pour une utilisation dans les soins de santé traditionnels.
Mots clés : Médecine intégrative ; Syndrome du colon irritable ; Essai contrôlé randomisé